Dans une interview parue sur le site Gamekult, le président du Syndicat National du Jeu Vidéo, Nicolas Gaume, évoque la 3DS :
Enfin, un mot sur la 3DS. On sait que la DS a permis l'émergence d'un parc important de start-ups en France, mais dont la mortalité a été extrême. Pensez-vous que le même phénomène se reproduira avec la nouvelle console de Nintendo ?
Si j'avais un message à passer, ce serait d'abord aux acteurs de l'édition. Ce qui a fait du mal aux studios, c'est que certains éditeurs sont arrivés avec l'idée qu'une marque pouvait permettre des coups, sans vrai jeu derrière. Et c'est une attitude irresponsable. Prenez la mère de famille qui achète à son gamin un jeu tiré d'une émission ou d'une série, et qui se retrouve avec un produit tout pourri, à cause d'un budget minime.
Si sur un budget de 100.000 euros, 70.000 part dans la licence, et que dans les 30.000 qui restent, l'éditeur décide d'escroquer le développeur en ne lui donnant que 10.000, voire rien... Eh bien, on en vient à sacrifier des fonctionnalités et ça débouche sur un jeu qui fait honte au développeur lui-même. C'est insupportable ! Insupportable d'avoir eu dans les rayons des Auchan, Carrefour, Boulanger, des racks de jeux DS dont 95% étaient des escroqueries ! Seule la qualité paye, et ça ne veut pas forcément dire des budgets insensés, comme l'ont prouvé des studios indépendants, au Danemark par exemple. Sur 3DS, espérons que les leçons du passé soient retenues.
L'intégrale de l'interview est à lire ici.
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