vendredi 10 juin 2011

249 € la PS Vita, Nintendo réagit !

C'est par la voix de Charlie Scibetta que Nintendo s'est exprimé, auprès du site Gamasutra, à propos du prix très agressif de la PS Vita de Sony. Pour mémoire, celui ci est de 249 euros, ce qui est égal à celui de la 3DS, alors que la machine de Sony embarque une technologie nettement supérieure.

M. Scibetta a ainsi déclaré à propos de la 3DS : "Je pense que si vous donnez aux gens assez de raisons pour acheter, alors ils le feront. Nintendo ne s'inquiète pas trop concernant la viabilité à long terme de la console. Du moment que nous donnons aux gens du contenu de qualité. On en revient toujours aux jeux et nous avons l'expérience qu'il faut dans ce domaine. Nous ne changerons certainement pas notre stratégie ou notre approche à cause de ce que fait un concurrent. Nous continuerons d'innover... et d'encourager nos développeurs tiers à tirer avantage de la console".




Autrement dit, selon lui, peu importe la puissance de la machine, tant que les jeux disponibles sont attirants, le public suivra. Les succès respectifs de la DS et de la PSP tendent à lui donner raison, même si, sur le long terme, la PSP s'impose plus que jamais au Japon. Avec à la clé une différence esentielle dans la nature des ventes entre DS et PSP : sur cette dernière, la plupart des gros succès sont dûs à des éditeurs tiers.

Cela compte énormément aux yeux d'un constructeur - qui récupère beaucoup d'argent sur l'utilisation et la vente du support du jeu dont il est propriétaire, cartouche ou UMD, sans rien inverstir et sans prendre de risque. C'est pour cette raison que, pour la 3DS, Nintendo s'est abstenu d'accompagner le lancement d'un gros jeu maison, afin de laisser le champ libre aux éditeurs tiers et ne pas les inciter à jeter l'éponge d'entrée, échaudés par l'exemple de la DS et ses ventes pharaoniques de Pokemon, Mario et compagnie, qui n'ont laissé que des miettes à la plupart des autres titres.

Mission accomplie au lancement, avec un énorme succès pour Super Street Fighter IV 3D Edition, de Capcom, qui a été le jeu emblême de la machine. Mais à présent, cette politique crée un vide, à peine comblé par le très prochain portage de Zelda : Ocarina of Time et la sortie très attendue de Resident Evil Mercenaries 3D.

A vrai dire, on peut se demander si seuls Nintendo et Capcom se sont sérieusement mis au travail sur la 3DS ? Auquel cas, souhaitons que les succès avérés et annoncés de Capcom fassent école. Je crois que Nintendo compte beaucoup  là-dessus, mais il faudra que les tiers investissent, donc prennent des risques, comme le fait Capcom, même s'il s'appuie sur des licences légendaires dont tout tiers ne dispose pas (c'est d'ailleurs un élément très intéressant de la réflexion).

On espére que, comme pour la PSP, les ventes de la 3DS, bien moins spectaculaires que celles de la DS, ne sont qu'un début, qui portera ses fruits à long terme pour les joueurs - de vrais jeux ambitieux au lieu d'une invasion de sous-produits casual - et pour le constructeur. Et même, au-delà, pour la santé du marché.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire